La victoire de Viktor Orbán aux élections législatives hongroises hier ne saurait occulter un résultat moins glorieux pour le Premier Ministre hongrois, passé inaperçu.
Quatre questions étaient posées aux hongrois sur les sujets LGBT, référendum faisant suite à la levée de boucliers des européens à l’été 2021 face à un projet de loi anti-LGBT de Orbán. En convoquant ce référendum, Orbán espérait obtenir l’assentiment de son peuple et décrédibiliser les actions entreprises par l’Union européenne pour contrer sa loi.
Seulement, le référendum est invalidé faute de participation suffisante (environ 40%). Les hongrois, suivant les recommandations des opposants à ce scrutin, ont majoritairement refusé de répondre aux questions biaisées qui leur étaient posées.
« C’est une véritable défaite idéologique pour Orbán. Il espérait décrédibiliser les sanctions de l’Union européenne en passant par son peuple : c’est raté. Le peuple hongrois nous montre qu’il n’est pas homophobe. Les droits LGBT ne sont pas une lubie bruxelloise, l’idéologie LGBT n’existe pas, et agiter le chiffon de l’endoctrinement des enfants n’est qu’un fantasme voué à l’échec » commente Pierre Karleskind, vice-Président de l’intergroupe LGBT au Parlement européen.
Deux procédures d’infraction ont été lancées par la Commission européenne à l’été 2021 en réponse à la loi anti-LGBT. Cette dernière pourrait porter le cas devant la Cour dans les prochaines semaines, exposant la Hongrie à de possibles sanctions financières.
