L’exposition « pêcheur : un métier d’avenir » met en lumière les gestes effectués par les pêcheurs à bord. En l’accueillant au Parlement Européen à Bruxelles, j’ai voulu rappeler à l’ensemble de mes collègues que la pêche c’est d’abord des pêcheurs. Ce métier de passion est essentiellement exercé par des hommes. Toute la profession au niveau européen qui est touchée par une perte d’attractivité. Il est nécessaire que l’Union européenne se saisisse du sujet pour attirer des hommes mais aussi des femmes vers ce métier garant de notre souveraineté alimentaire.
Cela passe par la reconnaissance de la formation des pêcheurs dans les différents États membres. Par l’amélioration des conditions de travail et de sécurité à bord. Et aussi par des perspectives d’avenir pour les jeunes. L’augmentation du prix des carburants et le vieillissement de la flotte de pêche ne permettent pas aux nouvelles générations de se projeter. L’accès aux licences et aux quotas de pêche pour un jeune qui souhaiterait s’installer relève aujourd’hui du parcours du combattant. Il y a besoin d’action concrètes pour garantir l’avenir de ce secteur et cela passe forcément par les jeunes. Les échanges en marge de l’exposition ont souligné ces enjeux.
Le Fonds Européen FEAMPA, permet de financer des projets qui répondent aux problématiques soulevées. Mais ce n’est pas suffisant pour inverser la tendance. Il y a besoin de la mise en œuvre d’une véritable politique de redynamisation du métier de pêcheur pour attirer des personnes extérieures, en reconversion, des femmes et des jeunes.
