Mission officielle en Bretagne (2)

Jour 2

Mes collègues et moi-même avons embarqué sur deux navires de pêche. Ces bateaux de l’APAK (Armement de la Pêche Artisanale de Keroman) nous ont permis de partager le quotidien des marins. Voir directement les engins et techniques de pêche, échanger avec l’équipage sur les problématiques qu’ils rencontrent, tout cela permet de rendre concret notre travail.  

Pierre sur le naoned

Pierre Karleskind sur le Naoned

Dans l’après-midi, visite de Thalos, une entreprise lorientaise qui développe des systèmes de suivi à distance des opérations de pêche. Deux innovations ont retenu mon attention :

  • L’utilisation de l’intelligence artificielle pour améliorer la sélectivité des captures.
  • Le service océanographique d’assistance aux pêcheurs pélagiques : CATSAT. Il permet de cibler plus facilement et rapidement les espèces recherchées grâce à une connaissance approfondie des écosystèmes marins. Grâce à cet outil les pêcheurs économisent du carburant et réduisent les captures indésirables.

Jour 3

La dernière journée a débuté bien avant l’aube à la criée du port de Lorient-Keroman. Après la débarque il y a la vente, l’achat par les mareyeurs, les ateliers qui conditionnent le poisson, le transport. Tout cela avant d’arriver chez le poissonnier. Autant de travailleurs qui dépendent de la pêche : un emploi en mer c’est cinq emplois à terre ! Des logiciels améliorent la traçabilité des produits de pêche et assure une localisation jusqu’au dernier lieu de vente.

Criée de Lorient-Keroman

Criée de Lorient-Keroman

Enfin, pour pêcher mieux et de manière plus durable il est essentiel d’associer les professionnels et les chercheurs. La station IFREMER (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer) de Lorient travaille sur l’amélioration de la sélectivité des engins de pêche. Le projet “Game of Trawls”, étudie un chalut “intelligent” qui identifie les espèces capturées et les relâchent en cas de mauvaise prise. Réduire l’impact des chaluts sur les fonds marins et les captures indésirables sont des objectifs communs. La visite de la station de l’Ifremer a aussi été l’occasion de rencontrer l’entreprise Seabird qui développe des filets de pêche à base de bioplastiques biodégradables et compostables.

Retrouvez le premier jour de la mission en Bretagne

Retrouvez mes articles de la commission PECH

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