Brest, le 26/03/2022
Cette semaine aura vu deux mesures à destination du secteur de la pêche être annoncées par la Commission européenne. Elles font suite aux demandes du Parlement européen et à celles de la France, présidente en exercice de l’Union européenne.
La 1ère est à effet immédiat : création d’un régime spécial permettant aux gouvernements d’aider les entreprises du secteur jusqu’à 35 000€ par entreprise. Ce régime vient en ajout du régime dit «de minimis » (permettant des aides sans avoir à les justifier à Bruxelles) jusqu’à 30 000€ par entreprise. Pour Pierre Karleskind, « cette première mesure de mercredi conforte les 35 centimes par litre de carburant annoncés par le Premier Ministre applicables au 17 mars .».
La 2ème annoncée ce vendredi ouvre le mécanisme de crise prévu dans le nouveau fonds européens pour les affaires maritimes, la pêche et l’aquaculture (FEAMPA, article 26). Ce mécanisme couvre les surcoûts et pertes engendrés par la crise que nous traversons. Pour le président de la Commission pêche, « c’est la réponse de moyen-terme, ouverte pour le moment jusqu’à fin 2022 ! L’aide est plus adaptée aux besoins de ceux qui prennent la mer. Comme je l’ai déclaré à la tribune du Parlement européen mercredi, nous avons besoin que nos pêcheurs pêchent. Nous soutenons les revenus ce ceux qui vont en mer avec ce dispositif que nous avions déjà mis en place à l’époque de la crise covid ».
Pierre Karleskind accueille positivement ces annonces. Néanmoins, les plafonds de la 1ère mesure, (35+30 k€) pourraient s’avérer trop juste, notamment pour les armements possédant plusieurs navires. « À ce stade, c’est une bonne réponse mais qui mérite un coup de pouce pour nous assurer de ne laisser personne de côté. Au moment où nous défendons la souveraineté alimentaire européenne, nous ne pouvons nous permettre de laisser des bateaux à quai. ».
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