Octobre II 2021 : Pologne et Etat de droit

Octobre II : Pologne et Etat de droit

Mercredi matin, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki et la Présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen se sont exprimés en Plénière sur la question de l’État de droit, suite à une décision du Tribunal constitutionnel Polonais remettant en question la primauté du droit européen en Pologne.

Cette décision, dernière en date d’une longue liste d’attaques du gouvernement polonais contre l’Etat de droit et les valeurs européennes, ne peut pas rester sans réponse. Ursula von der Leyen ne peut pas se contenter de « regretter profondément » cette situation. Nous, parlementaires européens, lui avons donné les outils pour répondre à cette situation en adoptant le Règlement condionnalité Etat de droit, qui permet de suspendre le versement des fonds européens en cas d’attaques répétées à l’Etat de droit.

Mes collègues de Renew Europe et moi-même faisons pression pour que la Commission européenne déclenche enfin ce mécanisme. Stéphane Séjourné, tout juste élu Président de Renew Europe, a demandé avec succès au Président du Parlement européen d’attaquer la Commission européenne en justice pour « défaut d’action ».

La majorité des Polonais est attachée à l’Union européenne et à ses valeurs. Ils trouveront toujours Renew Europe à leurs côtés pour les soutenir dans leur combat.

 

Stratégie « De la ferme à la table »

J’ai soutenu l’adoption de cette Stratégie, qui vise à mieux aligner les politiques agricole et d’alimentation avec les objectifs du Pacte Vert européen. Nous y soulignons la nécessité de renforcer la durabilité de toute la chaîne d’approvisionnement alimentaire et rappelons que chacun – de l’agriculteur au consommateur – a un rôle à jouer. Ce texte demande notamment à la Commission de fixer des objectifs de réduction des pesticides, de réglementer la publicité auprès des enfants, de simplifier l’étiquetage nutritionnel à l’échelle de l’UE et de lutter contre le greenwahsing.

La balle est maintenant dans le camp de la Commission européenne pour traduire ces demandes en proposition législatives, qui nous permettrons de le graver dans le marbre de la loi.

 

Budget 2022 : la montée en puissance du FEAMPA

Cette plénière a été également marquée par l’adoption du Budget de l’Union européenne pour 2022. J’ai voté en faveur de ce Budget, puisqu’il prévoit une enveloppe de près d’1 milliard d’euros pour le secteur de l’aquaculture et de la pêche européens. C’est un montant historique, mais plus que nécessaire en ces temps très troublés pour un secteur qui a été touché de plein fouet par le la crise du Covid-19, qui doit faire face aux conséquences dramatiques du Brexit et qui doit relever les défis immenses du Pacte vert européen.

Ce budget 2022 marque la montée en puissance du Fonds européen pour les affaires maritimes, la pêche et l’aquaculture. Un FEAMPA que l’on a pensé pour répondre à tous ces défis. J’ai bon espoir qu’avec un tel budget, le secteur retrouve en 2022 le dynamisme et les perspectives dont il a tant besoin.

 

Protection des travailleurs contre l’amiante

J’ai voté en faveur de ce rapport, car l’amiante reste la principale cause des cancers professionnels, malgré son interdiction en 2005 à l’échelle européenne. Face à cette situation, nous demandons à la Commission européenne d’agir, en misant sur la vague de rénovation du Pacte vert pour accélérer le désamiantage en Europe, en renforçant la protection des travailleurs contre l’amiante via des exigences de formation et de protection sur les chantiers, et en  abaissant la valeur limite d’exposition professionnelle à l’amiante à 1.000 fibres/m3 (contre 100.000 fibrespar m3 actuellement), ce qui permettrait de diviser par 100 le risque de développer un cancer.

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