Cette plénière a été marquée par un hommage du Parlement européen à Matus et Juraj, deux jeunes homosexuels Slovaques, assassinés à la sortie d’un bar gay par un terroriste d’extrême droite.
Ce double meurtre nous rappelle, brutalement, que les haines LGBT-phobes ne sont pas l’apanage du passé. Elles sont encore bien réelles, bien ancrées, et même en hausse, partout en Europe. Elles ne sont pas non plus, comme l’extrême droite veut nous le faire croire, l’apanage des islamistes. Le tueur Slovaque était des rangs de l’extrême droite, fils d’un des leader du parti « PATRIE ! ».
Cet acte sinistre doit nous faire l’effet d’un électrochoc. Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur la hausse des actes et discours de haine LGBT-phobes en Europe. Il est temps, comme l’a proposé la Commission européenne, d’en faire des crimes européens ! C’est ce que nous avons demandé lors du débat et dans la résolution que nous avons adopté durant cette plénière.
Décarboner le transport maritime
La plénière a également été l’occasion pour le Parlement européen d’adopter sa position sur un texte clé pour la décarbonation du transport maritime : FuelEU Maritime. Je considère le résultat du vote comme décevant : nous manquons d’ambition et passons à côté du principal objectif du texte qui aurait dû être le développement des carburants renouvelables et bas carbone. La position du Parlement européen n’apporte rien par rapport à ce que l’OMI a déjà mis sur la table, c’est un coup d’épée dans l’eau !
J’avais soutenu plusieurs amendements pour développer les carburants synthétiques renouvelables, inclure les navires vraquiers et les pétroliers et une baisse de 100% des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050. Les socialistes n’ont pas été au rendez-vous et se sont alliés avec la droite européenne pour rejeter ces amendements. Comment peut-on justifier que les pétroliers soient exonérés de règles qui s’appliqueront au reste du secteur ?! Et comment peut-on défendre la neutralité carbone et rejetant l’objectif de baisse de 100% de gaz à effet de serre d’ici à 2050?!”
J’avais aussi déposé un amendement pour soutenir le développement de la propulsion vélique, solution verte et industriellement mature en France et en Europe. Lui aussi a été rejeté. Je continuerai mon combat pour la reconnaissance de la propulsion vélique comme technologie majeure de décarbonation du transport maritime en soutenant la position du Conseil qui est plus ambitieuse.
