Mars II : Nourrir l’Europe et le monde

La guerre russe en Ukraine est un désastre non seulement humanitaire, mais aussi alimentaire. Elle fait, pour la première fois depuis des décennies, planner la menace d’immenses famines dans de nombreuses régions du monde.  

Du côté agricole, l’Ukraine et la Russie sont parmi les plus grands producteurs et exportateurs mondiaux de céréales, et approvisionnent largement une partie de l’Europe et de l’Afrique du Nord. La guerre met donc et péril l’approvisionnement en céréales de ces régions. 

Du côté de la pêche, la hausse exponentielle du prix de l’énergie empêche les pécheurs européens de sortir en mer, rendant incertain l’approvisionnement des étals européens en produits de la mer. Comme je l’ai souligné dans mon discours de plénière, à chaque fois qu’un pêcheur renonce à aller pêcher, nous augmentons les importations de produits de la mer qui pourraient nourrir des populations ailleurs dans le monde. 

C’est pour répondre à ce péril alimentaire mondial que le Parlement européen a adopté une résolution sur la sécurité alimentaire en Europe, qui appelle notamment à établir des corridors alimentaires à destination et en provenance de l’Ukraine, à diversifier les sources d’importations alimentaires de l’Union, à stimuler la production agricole européenne et à développer des systèmes de soutiens financier à nos pêcheurs pour qu’ils puissent repartir en mer. 

L’heure est désormais à l’action, car au désastre de la guerre ne peut succéder la calamité de la famine. 

10 milliards d’euros pour les réfugiés Ukrainiens 

Lors de cette plénière, nous avons également adopté à la quasi-unanimité la création du système CARE, qui permet aux Etats de mobiliser 10 milliards d’euros de paiements anticipés de fonds européens pour financer toute une série d’actions : construire des centres d’accueil ou des abris pour les réfugiés ; soutenir l’accès des réfugiés à l’éducation, à l’emploi et à la santé ; fournir une assistance matérielle et alimentaire d’urgence, etc. 

Encore une fois, par ce vote, le Parlement européen montre que la réponse de l’Union est à la hauteur de la situation : rapide, ambitieuse et solidaire. 

4 millions d’euros pour les licenciés de Sélecta 

Ils avaient été 473 employés de Sélecta à perdre leur emploi en France en raison de la pandémie de Covid-19. Face à cette situation, l’Europe fait à nouveau preuve de solidarité en débloquant une enveloppe de plus de 4 millions d’euros pour permettre aux salariés licenciés de suivre une formation professionnelle, de bénéficier d’un soutien psychologique, de recevoir des conseils d’orientation ou encore de créer leur propre entreprise en recevant une formation à la création d’entreprise et jusqu’à 6 000 euros pour couvrir les frais d’installation. 

Photo by Thomas Vogel on Unsplash

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