Encourager une gestion des pêches avec les pêcheurs
Cette plénière a permis l’adoption (à la quasi-unanimité) du rapport d’initiative sur la cogestion des pêches. Porté par ma collègue Stéphanie Yon-Courtin, il appelle à impliquer directement les pêcheurs. Cela permettrait une meilleure gestion des ressources et un partage des bonnes pratiques, en produisant des politiques adaptées à chaque bassin maritime. Tout ne peut pas être décidé directement depuis Bruxelles . Il faut faire confiance aux pêcheurs et à leurs compétences car ils connaissent le terrain mieux que quiconque.
Les algues, une solution d’avenir
Nous avons également adopté une résolution sur le développement du secteur des algues en Europe. Encourager le développement de l’algoculture européenne est essentiel pour répondre à la demande croissante d’algues marines. C’est une véritable opportunité écologique du fait de la faible empreinte carbone de cette ressource. C’est aussi un enjeu économique important, notamment en Bretagne où la filière est en plein essor et emploie des milliers de personnes. 90% de la production d’algues en France vient de Bretagne !
L’initiative citoyenne “Stop Finning – Stop the Trade”
L’initiative citoyenne européenne « Stop à la pêche aux ailerons – Stop au commerce » a été présentée aux députés européens. Le « finning », découpage à vif d’ailerons de requins, est une pratique interdite en Europe depuis 2003. Cet enjeu a d’ailleurs gagné en visibilité récemment au travers de la série télévisée Parlement. Les citoyens se mobilisent de plus en plus sur ce sujet : cette initiative a recueilli plus d’1 million de signatures. Elle interpelle le Parlement et la Commission sur la nécessité d’interdire le commerce d’ailerons de requins en Europe et hors Europe avec les exportations sur les marchés asiatiques. Débattre de cette initiative au sein de l’hémicycle est un bel exemple de la démocratie européenne et des outils qu’elle offre à ses citoyens pour y participer plus directement.
Protéger les écosystèmes marins et développer une pêche durable
Nous avons échangé avec la Commission européenne sur deux sujets : la protection des écosystèmes marins, et le Traité sur la haute mer adopté en mars dernier aux Nations Unies. Ce débat a été l’occasion pour notre délégation de rappeler l’importance de concilier protection de l’environnement et accompagnement socio-économique des pêcheurs dans la transition écologique. Continuer à rendre la pêche plus durable est indispensable. Il en va de la souveraineté alimentaire européenne pour les années à venir !
