Nous avons voté le 12 novembre en commission de la pêche pour entrer en négociation avec les États membres sur le FEAMP 2021-2027. La position du Parlement a été adopté par le Parlement européen lors du précédent mandat.
J’ai voté contre la position du précédent Parlement pour deux raisons :
Premièrement, il y a eu des élections européennes et de nouveaux équilibres politiques se sont installés au sein du Parlement. Il est donc normal que le texte que nous devons négocier avec les États membres reflète ce changement politique. Le nouveau Parlement dans son entièreté aurait dû être consulté ce qui n’a pas été le cas.
Deuxièmement, la position du Parlement réintroduit des subsides qui pourraient mener à de la surpêche comme le financement de la construction de bateaux neufs. La position du Parlement, en l’état, pourrait être dangereuse pour la ressource et pour le secteur européen de la pêche. Nous mettons en péril nos engagements internationaux pour la préservation de la ressource et notre capacité à négocier à l’OMC pour interdire les subsides qui mènent à la surpêche. Quelle sera la crédibilité de l’Union de dire à l’Inde et la Chine d’arrêter les subventions néfastes alors qu’on fait pareil chez nous? C’est ouvrir la porte à une concurrence déloyale des produits de la pêche de ces pays face au produits européens. Ceci serait particulièrement dommageable pour le secteur européen de la pêche. Notre objectif est de rendre le secteur de la pêche plus durable et plus compétitif. C’est pour cela que nous devons cibler l’aide publique selon les besoins réels du secteur. Par exemple pour la petite pêche artisanale et pour les flottes des régions d’outremer
La commission de la pêche a adopté ce texte. Nous entrons donc en négociation avec les États membres. La vigilance s’impose !
