Résolution cogestion de la pêche dans l’UE

Le 28 mars, la commission de la pêche du Parlement européen s’est prononcée à l’unanimité en faveur d’un système de cogestion des pêches. Ce texte reconnait le rôle primordial des pêcheurs pour gérer la ressource et adapter les pratiques aux spécificités de chaque territoires.

Avec les pêcheurs !

La participation des pêcheurs aux efforts de gestion est clef. Ils sont en première ligne et pour être efficaces, les décisions doivent donc les impliquer au maximum. Prendre en compte leur travail et leur expertise permet d’instaurer un climat de confiance. Cela ne peut que favoriser la mise en place d’actions rapides et pertinentes.  

De nombreux exemples, comme celui de la pêche à la coquille dans la baie de Saint-Brieuc, montrent qu’en mettant toutes les parties prenantes autour de la table, des systèmes performants émergent. Ils sont « sur-mesure » pour leur territoire et acceptés par tous.  

Prendre en compte les spécificités de nos territoires

Les États européens sont extrêmement variés, et leurs eaux le sont tout autant. Nous devons donc respecter cette diversité, et même la promouvoir, en adaptant la gestion des pêches à chaque bassin. Cela passe par de la concertation, et surtout par une certaine marge de manœuvre laissée à nos territoires. L’annonce récente de la Commission européenne de sa volonté d’interdire les engins de fond dans toutes les Aires Marines Protégées montre que les décisions non concertées et non différenciées ne fonctionnent pas.

Si le modèle de cogestion fait la part belle aux acteurs locaux, il a besoin d’être soutenu au niveau européen. Nous devons accompagner les structures de cogestion. Cela passera par des outils législatifs, économiques et administratifs tout en laissant de la flexibilité aux acteurs locaux. C’est ce juste équilibre entre initiatives du terrain et accompagnement européen que nous avons défendu dans ce rapport.

À terme, la cogestion des pêches devra aussi être étendue dans nos relations avec les états tiers. En premier lieu avec le Royaume-Uni. Nous devons trouver des moyens de mieux impliquer les pêcheurs des îles Anglo-Normandes dans la prise de décision. Le travail continue !

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