À la rencontre des combattants de la démocratie hongroise et polonaise

La dégradation de la démocratie, de l’Etat de droit et des droits fondamentaux en Hongrie et en Pologne devient chaque jour plus préoccupante. Depuis mon élection en 2019, j’ai fait de ce sujet l’une des priorités de mon mandat. Les rapports, les articles et les témoignages ne suffisant pas pour comprendre les réalités vécues dans ces deux pays, j’ai décidé de me rendre sur le terrain avec Valérie Hayer.

Nous sommes allés à la rencontre de journalistes indépendants, de juristes, d’organisations non-gouvernementales et de militants de la cause LGBTI pour faire le point sur leur quotidien.

Les témoignages que nous avons recueillis sont particulièrement inquiétants. Tant Viktor Orbán en Hongrie que le parti PiS en Pologne ont fait de leurs beaux pays des régimes gangrénés par la corruption, dont les contre-pouvoirs sont envahis de fidèles du gouvernement et où les journalistes sont intimidés et empêchés de faire leur travail correctement.

Face à cette situation, nous avons également souhaité rencontrer les leaders de l’opposition : Péter Márki-Zay, candidat unique de l’opposition hongroise pour les élections législatives de 2022, et les dirigeants du parti Polska 2050, jeune parti pro-européen centriste et écologiste qui bouscule la vie politique polonaise. Ils ont témoigné des barrières auxquelles ils font face pour faire campagne et de leur crainte que les élections ne soient pas équitables. Ils sont cependant déterminés à gagner, à renverser leurs gouvernements par les urnes pour ramener leur pays sur le seul chemin qui vaille en Europe : celui de la démocratie. 

Ce déplacement d’une semaine m’a renforcé dans la conviction que rien n’est perdu, ni pour la Hongrie, ni pour la Pologne. Au fil des rendez-vous, j’y ai rencontré des passionnés de démocratie, des amoureux de leur pays, des combattants indéfectibles de l’Etat de droit, d’ardents défenseurs des droits des personnes LGBTI et de farouches et déterminés opposants politiques. 

Ces défenseurs de la démocratie hongroise et polonaise ne pourront l’emporter que s’ils trouvent l’Union européenne à leur côté. Les tergiversations de la Commission européenne sont intolérables. Quand le fondement même de notre Union est à ce point attaqué par des gouvernements, la réponse doit être rapide, ferme et ambitieuse.

Avec Valérie Hayer et le reste du groupe Renew Europe, nous nous battrons pour que la Commission déclenche le « mécanisme de Conditionnalité Etat de droit » et suspende le versement des fonds européens vers ces régimes. Il est intolérable que les contribuables, français et européen, sponsorisent malgré eux des gouvernements corrompus. NO UE values, no UE money !

Comptez sur moi, dans les prochains mois, pour soutenir et défendre les journalistes muselés, les personnes LGBTI persécutées, les juges remplacés, les oppositions bâillonnées. Ce sont eux, combattants de la démocratie, qui feront à terme revenir la Pologne et la Hongrie dans notre projet européen commun. 

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